J’ai récemment rejoint le réseau FrenchFounders et c’est ma deuxième participation à un de leur événements (voir récit de la première). Le sujet – qui nous occupe en ce moment – était : « Conquering the US ». Il s’est tenu hier soir dans les somptueux locaux du fonds d’investissement Ardian.
Après une phase d’accueil et d’échanges informels, la conférence a eu lieu avec trois intervenants de choix :
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Stephan Dietrich, fondateur de Neolane
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Clément Buyse, fondateur de PeopleDoc
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et Laurent Foata, managing director chez Ardian .
Beaucoup de conseils, dont voici quelques-uns, pêle-mêle :
- Les États-Unis restent un marché de référence :
- 50% du logiciel d’entreprise y est acheté, en gardant à l’esprit que ces logiciels sont déployés ensuite dans le monde suivant les implantations des entreprises
- par la taille, l’homogénéité (langue, devise…), l’accès au capital (en particulier à partir de la série B)
- pour les exits (revente)
- Y aller traduit une ambition pour une entreprise, un entrepreneur, une équipe dirigeante…
- Y aller, c’est chercher le scale
- Perception stimulante pour employés et recrues
- Les États-Unis accélèrent l’entreprise par le niveau d’exigence qu’il impose
- Il y a une crédibilité produit quand on est Français (réputation des ingénieurs), même si les Américains l’emportent en marketing
- Marché très transactionnel (≠ relationnel/affectif…) : c’est quoi, à quoi ça sert, ça coûte combien, etc.
- Pour réussir :
- rôle très important des investisseurs
- identifier les personnes clés de confiance pour franchir ce cap : board, partenaires, top management…
- grande importance de la rigueur financière
- Il faut une histoire à raconter
- Fondamental de prouver la valeur créée pour le client. Il faut avoir un produit supérieur et une valeur mesurée/démontrée chez le client
- Indispensable d’avoir déjà le product/market fit sur son marché domestique
- Choisir entre PME ou grands comptes. Il peut être pertinent de se concentrer sur un vertical (pharma, retail…)
- On peut y aller avec ± 5M€ de chiffre d’affaires ou d’ARR
- Il est très difficile d’y recruter
- Pour l’exit :
- développer les relations avec un acquéreur potentiel avec valeur et synergies démontrés
- L’acquéreur doit se projeter avec votre produit dans son portefeuille et la valeur qui en résultera
- se faire connaître
- figurer dans les programmes partenaires des distributeurs ou éditeurs américains.
L’événement s’est conclu par des échanges spontanés autour d’un bon buffet. Un événement utile et très bien organisé !