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Périsse la presse !

Un récent article de Frenchweb m’a mis la moutarde au nez, en particulier ces deux passages :

le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM), le Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR) et l’Association de la presse gratuite d’information (APGI) souhaitent que soit instituée une taxe sur les smartphone, tablettes, et autres ordinateurs.

La cour des comptes […] estime que les aides versées à la presse au cours de ces 3 années représente plus de 5 milliards d’euros soit 18% du chiffre d’affaires réalisé sur la même période.

Jusque quand subventionnerons-nous la diligence alors que le monde roule en automobile ?

Si l’on est économiquement rationnel, une activité dont, en 2013, la grande majorité des revenus repose sur le papier, papier dont les lecteurs et les annonceurs se détournent, et dont près du cinquième du chiffre d’affaires repose sur l’assistance publique ne mérite pas de vivre.

Ah mais il y a l’exception culturelle me direz-vous ! la pluralité ! La liberté d’expression ! La démocratie !

La belle jambe. J’attends que l’on m’explique comment une parole vitalement dépendante des puissances publiques (subventions) et privées (publicité), une parole dont les citoyens se défient, pourrait en quoi que ce soit aider la démocratie.

La presse ne mérite pas de vivre écrivais-je plus haut. Je serai plus précis : mérite d’être livrée à son sort. Si elle assez intelligente pour trouver le moyen de sa survie, tant mieux ; sinon, tant pis. Le nouveau a besoin de la mort de l’ancien pour éclore.